Environnement, Ressources naturelles et Climat

Lien entre les peuples autochtones pygmées, l’environnement, les ressources naturelles et le climat

Contexte

L’existence et la préservation de l’environnement, des ressources naturelles et du climat sont les résultats du lien intrinsèque entre les autochtones pygmées et ces dernières. Ce lien unique trouve son soubassement dans leur mode de vie, dans leurs pratiques et connaissances traditionnelles, dans leurs us et coutumes, dans leurs savoirs et savoir-faire endogènes, dans leurs systèmes de gouvernance traditionnelle et dans leurs croyances.

Ce qui prouve à suffisance que l’existence de l’environnement, des ressources naturelles et du climat est liée aux capacités des   autochtones pygmées de se mettre en symbiose avec ces derniers jusqu’en devenir un des éléments majeurs.

Ce lien intrinsèque qu’entretien les peuples autochtones pygmées avec l’environnement et les ressources naturelles, joue aujourd’hui un rôle indiscutable dans la lutte contre le changement climatique et la préservation des écosystèmes en général et des biodiversités en particulier.

Illustrations

Le mode de vie, pratiques traditionnelles et savoirs endogènes des peuples autochtones jouant un rôle prépondérant dans la préservation des écosystèmes :  

Les peuples autochtones pygmées mènent un mode de vie sans empreinte/impact/ sur les écosystèmes (concrètement, cela se traduit par : un habitat naturel et biodégradable fait des feuilles mortes, lianes et tiges ; par un régime alimentaire saine et sans impact sur les ressources naturelles et composé en grande partie des fruits, graines, champignons, ignames, insectes, légumes, miels, poissons et viandes de fois par prélèvement ; par des pratiques sanitaires purement écologique et contribuant énormément à la préservation et restauration des écosystèmes, grâce à leur régime alimentaire, au renforcement du couvert forestier ; …) ;

Développement d’une philosophie basée sur les us et coutumes plaçant les écosystèmes au centre de leur existence :

Les peuples autochtones pygmées de par leurs coutumes ont développé un mode de gouvernance traditionnelle des ressources naturelles basé sur leurs croyances. Dans cette philosophie, l’utilisation rationnelle et durable des certaines ressources naturelles stratégiques pour la survie de la communauté est conditionnée sur l’autorisation des ancêtres et des esprits protecteurs (Concrètement cela veut dire que tout doit – être fait en respectant l’évolution de l’environnement et on doit toujours avoir son autorisation ainsi que celle des ancêtres avant d’entreprendre une quelconque activité ; les rites d’initiation sont organisés à l’égard des nouvelles générations pour perpétuer ces us et coutumes ainsi que les savoirs endogènes.

Mise en place de facto d’un système de propriété collective occasionnant de ce fait un mode de gestion participative et collégiale des ressources basé sur le prélèvement du nécessaire pour satisfaire un besoin personnel ou collectif mais pas pour s’enrichir comme cela est le cas pour d’autres communauté non-peuples autochtones pygmées.

Les pratiques traditionnelles notamment la chasse, pêche, cueillette totalement écologique : (concrètement cela veut dire : pour la pêche les autochtones pygmées utilisent des nasses qui leurs permettent d’attraper seulement le grand poisson et laissent passer les alevins ; pour la chasse ils utilisent les chiens armés des flèches et/ou la chasse à trou, ce qui leurs permettent de libérer toujours une femme qui a des petits afin de préserver la ressource ;  il y a aussi la chasse à piège, une approche qui permet de n’attraper qu’un seul gibier à la fois ; pour la cueillette des fruits, graines, champignons, miels, chenilles et autres, l’homme pygmée procède toujours  par prélèvement sans  couper l’arbre ni prélever toute la ressource car il s’agit d’un bien collectif donc il faut toujours laisser pour les autres et se soucier de la régénération et/ou de la multiplication de la ressource) ;

Déplacement stratégique et périodique pour permettre aux ressources de se régénérer : cela veut dire que les autochtones pygmées jusqu’aujourd’hui, sans parler forcement du nomadisme, continuent à faire de déplacement périodique d’un campement vers un autre et ce, pour permettre aux ressources et à la zone dans son ensemble de se régénérer. Sachant que l’occupation d’espace par les PA est sans tache, si on revient dans la zone jadis occupée par les PA 2 ou 3 ans après il est effectivement difficile de témoigner qu’il y a des gens qui avait vécus dans cet espace ;

Établissement d’un plan d’aménagement naturel et mental depuis des siècles par les autochtones pygmées des forêts intactes dans lesquelles ils vivent et/ou occupent pour la gestion durable et rationnelle des ressources afin d’orchestrer leurs régénérations (quelque soit l’étendu et/ou la grandeur de la forêt primaire, les PA maîtrisent parfaitement toutes les ressources et les valeurs écologiques que referme cette dernière,  de ce fait, ils établissent un plan mental de répartition de la forêt primaire en zone de chasse, zone de pêche, zone d’initiation, zone de conservation et zone dédiée aux sites sacres accompagnée des tabous pour que personne ne puisse y pénétrer). 

La résilience et la création des zones à haute valeur écologique (ne pouvant plus faire le nomadisme comme dans le temps suite aux pressions anthropiques sur les forêts primaires et les mauvaises pratiques des nouveaux occupants et utilisateurs, les PA ont développés des capacités incroyables et exceptionnelles de résilience afin de s’adapter aux changements que subissent continuellement leur biotope (forêt naturelle/primaire) et parmi ces pratiques des résiliences exceptionnelles, il y a l’établissement du plan d’aménagement mental et multiplication des sites sacres pour conserver une grande partie des ressources tout en restant dans la même zone. Aujourd’hui les autochtones pygmées considèrent ces sites sacres et les zones de conservations établis par eux comme des réservoirs des ressources afin d’un côté de leur permettre de continuer à maintenir leur mode de vie tout en gardant ces interdits afin d’empêcher leur destruction par les nouveaux occupants et utilisateurs.

Ce programme a comme ambition d’un côté de valoriser et promouvoir le mode de vie, les pratiques et connaissances traditionnelles, les us et coutumes, les savoirs et savoir-faire endogènes, les systèmes de gouvernance traditionnelle et les croyances des peuples autochtones pygmées et de l’autre coté mettre en place des mécanismes pour la préservation de ce mode de gouvernance traditionnelle.

Objectif 

Valoriser et promouvoir le mode de gouvernance tradiotionnelle des ressources naturelles par les peuples autochtones pygmées  tout en preservant les ecosystèmes.

Budget : 49 920 000 USD (sur 15 ans)

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