Démocratie et bonne gouvernance
VERS UNE PARTICIPATION REELLE DES PEUPLES AUTOCHTONES PYGMEES A LA CONSOLIDATION DE LA GOUVERNANCE ET DE LA DEMOCRATIE EN RDC
Contexte
Globalement, ce domaine détermine le sort que l’Etat réserve aux PA pygmées et leur avenir en RDC. Les constats sont amers : marginalisation de la vie politique, non accès à la gouvernance et aux instances de prise de décision à tous les niveaux, violations graves de leurs droits humains fondamentaux (civiques, politiques et sociaux).
Les peuples autochtones ne sont pas intégrés dans les institutions étatiques (politiques et administratives), vu leur poids numérique inférieur par rapport à leurs voisins bantous. Il est quasiment impossible qu’ils accèdent à des postes électifs, l’accès aux instances de prise des décisions leur est particulièrement difficile. Aussi, ils sont discriminés pour des postes par nomination ou désignation. Ils ont difficilement accès aux services d’Etat-civil ; leurs mariages moins encore leurs enfants, ne sont pas enregistrés à l’Etat-civil (dont la plupart sont payants). Ce qui explique la difficulté de suivre leur évolution par les autorités compétentes. Au niveau local, leurs chefs traditionnels ne sont généralement pas reconnus par les Autorités Politico-Administratives et leurs paires issues des groupes dominants. En plus, la majorité des campements qu’ils habitent, quels que soient leurs tailles, sont rarement considérés comme villages par les services administratifs. Cette situation explique le fait qu’il n’existe aucun groupement, secteur ou chefferie essentiellement constitués des PA pygmées et dirigés par leurs représentants politico administratifs ou coutumiers. Ce qui pose un sérieux problème de gouvernance et de représentativité des PA pygmées de la base au sommet.
On déplore entre-autres :
- Non-participation des jeunes PAP à la vie politique aussi bien en zone urbaine que rurale ;
- Non représentation des PAP et de leurs terroirs dans les institutions politiques et administratives prouvée par une absence inexpliquée de chefferies traditionnelles autochtones sur toute l’étendue du territoire national ;
- Domination politique, économique, culturelle et instrumentalisation des Pygmées par les Bantous pour parvenir à leurs objectifs politiques ;
- Absence de vie associative.
De ce fait, ce programme se propose d’adresser ces éléments au mieux pour contribuer à l’éclosion et à la consolidation de la démocratie en RDC.
Objectif :
Garantir la jouissance des droits fondamentaux aux peuples autochtones pygmées à travers l’éveil de conscience et la mise en œuvre effective de la loi portant protection et promotion des droits de ces derniers.
Budget : 12 000 000 USD (sur 15 ans)