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PLAIDOYER POLITIQUE DE LA DGPA

Les peuples autochtones pygmées en RD. Congo, sont les premiers habitants de la forêt équatoriale congolaise. A l’origine, ils tiraient 95% de leurs produits de subsistance singulièrement de la chasse, de la cueillette saisonnière, de la nasse et du ramassage. Ils se soignaient grâce à la médecine traditionnelle (la pharmacopée) tirée de la forêt.  Ils sont entièrement dépendants de la forêt avec un savoir endogène et une maîtrise de l’environnement forestier qu’on ne peut rencontrer chez aucun autre peuple en RD. Congo, ce qui leur a valu le nom de peuples de la forêt.

Dans le Bassin du Congo, plus particulièrement en RD. Congo, les peuples autochtones pygmées vivent dans des territoires forestiers où, depuis des temps immémoriaux, ils s’organisent en petites communautés familiales. Le fait d’avoir un mode de vie totalement lié à la forêt et vivant dans des zones difficilement accessibles, de facteurs qui ont contribués à la discrimination et marginalisation des peuples autochtones pygmées depuis l’époque coloniale jusqu’à ce jour car considérer par les autres ethnies comme des sous-hommes.

La discrimination et la marginalisation contre les peuples autochtones pygmées en RD. Congo sont principalement caractérisées par le mépris et le déni de leurs droits fonciers coutumiers sur les espaces qu’ils utilisent ou occupent traditionnellement ainsi qu’avec l’accès difficile aux ressources naturelles.

Actuellement, la RD. Congo ne reconnaît, ni ne protège les droits des peuples autochtones pygmées à posséder, contrôler, utiliser et jouir de leurs terres ancestrales ainsi que les ressources naturelles qu’elles renferment. Ces espaces ne sont pas aujourd’hui délimités ni reconnus officiellement en leur faveur.  A cela, s’ajoute d’autres défis engendrés par l’exploitation industrielle du bois, création des aires protégées et concessions de conservation, le développement des projets sectoriels intégrés sans pris en compte du CLIP « Consentement libre, informé et préalable » sont autant d’éléments qui menacent l’identité et la survie des peuples autochtones pygmée en RD. Congo.

Les menaces sur l’environnement et l’écologie ne permettent plus aux peuples autochtones pygmées de la RD. Congo de s’atteler aisément à la mise en pratique de leurs nombreux et prestigieux savoirs endogènes. Il faudrait donc trouver des voies et moyens pour sauvegarder cette gamme de connaissances endogènes et leurs droits fonciers coutumiers étant des éléments essentiels de leur survie et la préservation de leur identité.

Ces connaissances endogènes sont très importantes pour l’évolution de l’humanité, la préservation des biodiversités et pour le développement de la recherche tant sur le plan fondamental que sur le plan pratique.

Ce bref aperçu sur la situation des peuples autochtones pygmées permet de comprendre l’atmosphère et le contexte dans lesquels sont inscrites les actions de la DGPA. Pour arriver à impulser les changements en RD. Congo et garantir la prise en compte des droits fondamentaux des peuples autochtones pygmées, l’intégration de leurs savoirs endogènes et pratiques traditionnelles comme approche de gestion durable des ressources naturelles dans notre pays, la DGPA base son travail sur un plaidoyer transversal couplé aux actions du terrain pour enrichir techniquement et scientifiquement ses différentes suggestions qu’elle adresse aux autorités politico-administratives tant nationales que locales.

Cette approche permet à la DGPA de continuer à atteindre ses objectifs malgré l’atmosphère peu reluisant et un contexte national caractérisé par une forte discrimination et marginalisation à l’endroit des peuples autochtones pygmées.