Accès à l’éducation et la formation accélérée
Contexte
Les peuples autochtones pygmées ont un accès très limité à l’éducation. Le taux d’analphabétisme dans leurs communautés dépasse les 90% (en particulièrement pour les femmes), il est donc beaucoup plus élevés que celui de leurs voisins bantous (40-50%). Leurs enfants sont très rarement scolarisés (moins de 20% pour le primaire contre plus de 60-75% des enfants bantous), surtout les filles ; et ce taux est quasi nul dans le secondaire et dans l’enseignement supérieure et universitaire.
Les villages des peuples autochtones pygmées ne sont pas dotés d’infrastructures scolaires à caractère public.
Bien que la Constitution de la RDC dispose à son article 43 que « l’enseignement primaire est obligatoire et gratuit dans les établissements publics », les enfants des peuples autochtones pygmées n’ont pas vraiment accès à cet enseignement. Dans les faits, l’éducation n’est pas gratuite, les parents devant généralement payer les salaires des enseignants. Or ces frais sont déjà considérés élevés par la plupart des communautés, par conséquent, ils ont un impact particulièrement prohibitif pour les peuples autochtones pygmées qui ne disposent pas des ressources financières nécessaires pour pouvoir assumer ces coûts.
Si leurs enfants ne vont pas à l’école, c’est aussi à cause de la discrimination dont ils sont victimes ; les membres des autres communautés ne veulent pas que leurs enfants côtoient les enfants autochtones pygmées ; ils donnent des consignes claires à leurs enfants sur la nature des relations qui existent et qu’ils doivent entretenir avec les pygmées.
En effet, les rares enfants « Twa » qui [ont la chance de fréquenter] l’école subissent chaque jour injures et humiliations de la part des enfants des ethnies dominantes jusqu’à ce qu’ils abandonnent le chemin de l’école. Les rares intellectuels « Twa » sont ceux qui évoluent en dehors de cet environnement.
L’appui de quelques ONG et Organisations des Nations Unies en matière de prise en charge scolaire de quelques enfants (de 6 à11 ans) des PAP est encore très faible. Très peu d’autochtones pygmées (de 15 ans et plus) savent lire et écrire, et le taux d’analphabétisme chez les femmes autochtones pygmées avoisinerait même les 100%.
Objectif :
Garantir l’accès à l’éducation tout en promouvant l’identité culturelle des PAP, leur histoire, leurs langues ancestrales ainsi que leurs propres modes de transmission de savoir dans le système de l’enseignement national.
Budget : 47 250 000 USD (sur 15 ans)